A quoi sert le HDMI 2.1
Plus de bande passante pour de la 4K jusqu’à 120 fps
La première amélioration de cette nouvelle version de l’interface HDMI est à chercher du côté de la bande passante. Passée à 10,2 Gbps avec le HDMI 1.4, puis à 18 Gbps avec le HDMI 2.0, elle augmente encore pour atteindre cette fois un total de 48 Gbps, répartis non plus sur trois canaux comme c’était le cas jusqu’ici, mais sur quatre.
De quoi autoriser la transmission de flux vidéo plus lourds, jusqu’à la 8K et même la 10K. Les plus pointilleux noteront évidemment que l’offre de contenus créés avec de telles définitions est pour l’heure limitée, pour ne pas dire inexistante, mais cette augmentation de la bande passante peut également se révéler utile pour la 4K, puisqu’elle permet alors un framerate plus élevé : jusqu’à 120 fps, ou images par seconde, contre 60 fps en 8K. À noter que l’on parle ici de signaux non compressés, le HDMI 2.1 étant également compatible avec la version 1.2a du standard DSC (Display Stream Compression) développé par la Video Electronics Standards Association pour la compression dite “sans perte” de flux 8K ou 10K jusqu’à 120 fps.
Rappelons par ailleurs que le HDMI 2.0 et même le HDMI 1.4 prenaient déjà en charge la 4K, avec toutefois un maximum de 30 fps dans le premier cas et de 60 fps dans le second. Le gain n’est donc pas négligeable, surtout pour les joueurs.
Un cap important pour les Xbox Series X et PS5
Certains jeux peuvent déjà tourner en 4K à 120 fps sur PC, à condition bien sûr d’avoir une bonne configuration, et ce devrait désormais aussi être le cas sur console. C’est en tout cas l’une des grandes promesses de la Xbox Series X – mais pas de la Series S, limitée à 60 fps en 4K – et de la PlayStation 5. Il faudrait donc impérativement un TV en HDMI 2.1 pour profiter pleinement des consoles “next gen”, tant est qu’elle parvienne à tenir leurs promesses. Il est d’ailleurs à noter que les nouvelles consoles de Sony et Microsoft promettent aussi de supporter la 8K, mais il est peu probable d’y voir tourner des jeux 8K natifs. Il devrait s’agir au mieux d’upscaling, pour ce qui est du jeu au moins. Rappelons que les consoles peuvent aussi donner accès à des services de streaming vidéo qui, s’ils ne sont pas encore passés à la 8K, y viendront sans doute.
Les bénéfices du HDMI 2.1 ne s’arrêtent toutefois pas à la définition et la fréquence d’images, mais restent majoritairement tournés vers le jeu avec aussi de nouvelles fonctionnalités comme le Variable Refresh Rate (VRR) et le Quick Transport Frame (QFT). La première, à l’image des technologies FreeSync et GSync respectivement chez AMD et Nvidia, doit permettre aux téléviseurs et autres dispositifs d’affichage d’ajuster en temps réel leur taux de rafraîchissement pour suivre la fréquence d’images des consoles, quand la seconde vise elle à réduire le retard à l’affichage (input lag). On note d’ailleurs aussi l’ajout d’une fonctionnalité baptisée Auto Low Latency Mode devant permettre aux consoles de se signaler auprès d’un téléviseur afin que celui-ci bascule automatiquement sur un mode à faible à latence, comme le mode jeu désormais proposé sur la plupart des TV.